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novembre 03, 2020 8 lire la lecture
Civilisations de voyageurs, de nomades et de grands guerriers, le peuple viking a côtoyé toutes les cultures, et leur influence s’est répandue tout au long de leur règne. La noblesse et le raffinement de cette culture se manifestent à travers l’un des plus grands symboles de notre époque : la croix celtique.
Répandue dans toute la Scandinavie et la région celte, elle transmet l’héritage de l’Europe du nord, et porte ses valeurs. Derrière ses allures religieuses se cachent des significations et des valeurs intimement liées aux croyances et déités vikings et celtes.
Connaissez-vous les mystérieuses origines de la croix celtiques ? Voulez-vous découvrir en plus de profondeur le symbolisme et les significations implicites qu’elle inspire ? Dans l’article du jour, nous allons retracer l’histoire de ce joyau inestimable, et explorer dans les moindres détails tous les aspects qui y sont associés.
La croix celtique, aussi connue sous le nom de croix nimbée, ou croix eucharistique, est un emblème connu formé d’une croix associée à un anneau. Elle représente le symbole du christianisme celtique, le courant religieux et spirituel qui a connu son apogée au 7e siècle, faisant suite aux religions païennes largement répandues dans la région.
Les deux éléments dont elle se constitue, la croix et le cercle qui se trouvent en son centre, constituent un ensemble assez caractéristique, et la distinguent radicalement des symboles semblables et dérivés. La partie centrale, qui était initialement utilisée pour consolider l’assemblage, s’est peu à peu transformée en un item décoratif duquel dépassent les branches de la croix.
En fonction du contexte où on la trouve, on distingue deux configurations distinctes :
Nommée en l’honneur de la région qui lui a donné naissance, la croix celtique était la fierté des populations européennes antiques, et par extension celle des Vikings. Sa provenance ne sème aucun doute, et est dûment documentée par des découvertes historiques et archéologiques datant du 8e siècle.
Plusieurs termes peuvent faire référence à la croix celtique. L’expression originale pour la désigner était « Croix nimbée », ce qui signifie qu’elle était cerclée, un moyen de décrire sa structure particulière. Progressivement, au fur et à mesure que cet élément distinctif est passé en second plan par rapport aux valeurs religieuses, le qualificatif celtique a pris le dessus.
Celui-ci a été mentionné pour la première fois par les Anglo-saxons au milieu du XIXe siècle, initié par le mouvement culturel panceltique Celtique Revival. En effet, on avait tendance à associer la croix celtique exclusivement à l’Irlande, au point de l’appeler la Croix irlandaise. Afin d’éviter qu’elle ne s’approprie cet héritage commun, on a préféré passer au mot celtique qui inclut également l’Écosse, les Cornouailles et les Pays de Galle.
D’autre part, on l’appelait aussi « Croix eucharistique », notamment dans les milieux religieux. Ainsi, le cercle de la croix serait la sainte hostie, le pain de forme ronde, retrouvé lors des Eucharisties chrétiennes.
Les historiens retracent les origines de la croix celtiques aux îles britanniques. Les Vikings auraient aussi contribué à l’émergence de ses premiers exemplaires. Même si les inspirations exactes sont mystérieuses, on suggère que ceux-ci auraient été liés aux croyances païennes qui étaient dominantes à l’époque. La mythologie nordique, dont le dieu Odin et les croyances celtes y ont énormément contribué.
Ce sont à travers les migrations et les explorations marines que ce symbole a atteint le continent, et qu’il s’est mêlé aux autres cultures. Des traces du passage des Scandinaves sont notamment évoquées en Bretagne, là où le plus de modèles de ces croix sont retrouvés en France.
C’est à ce moment qu’a eu lieu l’imprégnation de la religion catholique à laquelle elle est aujourd’hui très intriquée. Maints monuments, lieux de culte et cimetières témoignent des premiers rapprochements entre ces deux entités. Les plus emblématiques sont :
L’histoire de la croix celtique est intimement liée à celle de l’Irlande au moyen-âge. Son évolution suivait celle du pays, parallèlement aux changements culturels et sociétaux dont il était siège.
Au tout départ, l’Irlande était formée par un ensemble de villages indépendants les uns des autres. L’absence de coordination les a exposés au danger de l’invasion viking, ainsi qu’à ses désastreuses conséquences. La plus grande force navale de l’époque n’a fait qu’une bouchée du peuple divisé de l’époque.
Néanmoins, l’arrivée des Vikings a permis d’unifier le royaume, et surtout de faire régner la culture nordique et les croyances païennes qui y étaient associées. Divers items et runes étaient apportés au cours des raids scandinaves, tous en relation avec le symbolisme viking. Le plus notable était, sans l’ombre d’un doute, la croix celtique.
Après les pillages, les paysans n’avaient nul autre refuge que les églises, car tout était ravagé par les barbares. Réunis autour d’une croix celtique, l’un des rares objets qui résistaient aux massacres, ils priaient d’être délivrés des occupants scandinaves. Le rapprochement vers la religion monothéique commençait dès lors, sous l’effet de l’oppression et de la guerre.
Selon certaines sources, ce serait Saint Patrick qui aurait introduit ce symbole aux Irlandais, dans le cadre de la conversion des peuples sous emprise païenne au christianisme. Un mouvement qui a conduit à des révolutions radicales en Irlande, et dans toute la région celtique. Une métaphore serait donc cachée derrière cette croix nimbée : le cercle, représentant l’obscurantisme des religions nordiques, disparaissait, cédant place au christianisme.
La double origine des croix celtiques est bien démontrée par cet exemple, qui est d’ailleurs à l’origine de la diversité des significations de ce symbole. La balance entre obscurité et lumière, entre anneaux et croix, est bien mise en évidence tout au long de son histoire.
Après de nombreux siècles, la croix celtique a connu un franc déclin, particulièrement en Grande-Bretagne. Longtemps utilisée au cours des cérémonies religieuses, l’existence même des croix nimbées a cessé suite à la Réforme qui a eu lieu le 14e siècle. On a cessé d’en entendre parler pendant des années, et on a même cru qu’elles allaient définitivement disparaître.
Le grand retour des croix celtiques s’est fait grâce au Mouvement panceltique « Celtique Revival ». Il a permis de redécouvrir ce symbole ancré dans la culture de la région, et de lui attribuer son juste dû. Ils ont repris ce symbole mystique pour la confection de bijoux traditionnels ayant une teinte de culture celtique et scandinave.
La croix celtique est un symbole antique dont l’origine remonte à l’époque des civilisations les plus anciennes. Que ce soit dans les traditions amérindiennes, chinoises ou encore plus récemment chrétiennes, la croix a existé sous diverses formes, avant de devenir la croix celtique qu’on connaît aujourd’hui.
Les plus anciennes croix, possèdent seulement quatre branches qui s’arrêtent aux bords de leurs cercles, portent le nom de « roue solaire ». Ce type de croix primaire est retrouvé dès le début de l’âge de pierre sur des fresques rupestres en Suède, remontant à bien avant l’âge du christianisme.
C’est bien après que la croix fut adoptée en tant que symbole chrétien. Elle représente le « signaculum domini » : la plaie du Christ à cinq branches. Faisant allusion au cœur, elle symbolise la vie, l’amour et l’essence de toute chose.
Le cœur est considéré comme un symbole, plus puissant que le soleil lui-même, car il offre sans rien reprendre. En effet, le cœur donne la vie sans rien demander en retour, tout comme les grâces sans limites du seigneur pour les hommes.
Seulement, c’est bien avant cela ; plus précisément dans la mythologie celtique, que la croix nimbée trouve toute sa quintessence.
La croix celtique possède trois cercles, chacun représentant dans la mythologie celtique les différents niveaux de l’univers, où l’âme va faire son ascension :
Ainsi, la croix celtique symbolise à la fois le périple de l’homme et l’expérience qu’il doit acquérir pour atteindre la transcendance, mais rappelle également l’omniprésence du créateur lors de chacune de ces étapes.
En effet, pour espérer atteindre le monde de la lumière Gwenwed, l’homme doit d’abord prouver sa valeur sur Abred. Pour cela, il devra acquérir la connaissance nécessaire, source de toute illumination.
Or, s’il échoue, il sera renvoyé au tout premier cercle, le Keugant. Il devra attendre d’être à nouveau réincarné par Dieu, pour essayer une fois encore d’atteindre le monde blanc Gwenwed.
Seulement, si au cours de ce périple, l’homme laisse son âme se pervertir, il risque de se perdre dans les ténèbres. Son châtiment sera de descendre vers Annoum ou Anwn, le quatrième cercle caché de la croix celtique qui illustre l’enfer. Ironiquement, il est représenté par l’ombre du dernier cercle Gwenwed.
Cette disposition particulière des différents cercles symbolise aussi notre système solaire. Gwenwed qui se trouve au centre représente le soleil qui est entouré de huit planètes.
Quant à ce qui est des quatre branches de la croix celtique, elles symbolisent soit :
Quelle que soit leur signification, ces quatre branches sont unies à cinquième élément « l’éther ». Anciennement, cet élément était considéré comme le fluide qui remplit tout l’espace et représente la source de toute lumière. Dans la croix celtique, le Gwenwed ou cercle de la lumière divine est l’éther.
En dépit de sa représentation moderne essentiellement liée au christianisme, la croix celtique a des origines très anciennes, essentiellement païennes.
On la retrouve dans diverses cultures, mais la plus marquante reste sans aucun doute la civilisation viking. La roue du soleil ; autre appellation de la croix nimbée, avait aussi pour nom la croix d’Odin. Il s’agit d’une allusion directe aux origines du père des dieux, celui qui fut à l’origine de la création du monde viking.
Selon la mythologie viking, c’est Odin qui a offert aux premiers hommes vikings le don du savoir et de la connaissance. C’est grâce à cette dernière qu’ils pourront accéder à l’illumination ultime et ainsi pouvoir faire leur ascension du cercle de « Abred » vers le paradis.
La croix nimbée, qu’elle soit considérée comme étant un symbole celte ou catholique, est aujourd’hui omniprésente dans notre culture moderne. On la retrouve sous forme de tatouage, de pendentifs ou d’objets de culte, tous chargés de mysticisme et de signification.
Élément pilier de l’identité culturelle scandinave, c’est la fierté des pays celtiques, et un fort lien les reliant à leurs origines antiques. Vous pouvez, vous aussi, découvrir nos croix celtiques, un symbole qui ne manquera pas de vous séduire.
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